L’année 2022 pourrait être encore plus difficile pour les populations sahéliennes en matière de sécurité alimentaire. Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) a indiqué le mardi 4 janvier 2022, dans un communiqué consulté par nos soins, que près de 30 millions de Sahéliens auront besoin cette année d’aide et de protection. Ce chiffre représente une hausse de plus d’un million de plus qu’en 2021.
Selon l’agence onusienne, la hausse rapide des besoins alimentaires est la conséquence des conflits, de la violence, des déplacements et des crises socio-économiques que connaissent les États sahéliens. Dans la zone sahélienne entre le Burkina Faso, le Mali et l’Ouest du Niger, l’insécurité s’est rapidement détériorée augmentant ainsi les déplacements de 30% entre 2020 et 2021. Le nombre de déplacés dépasse la barre de 2 millions à l’intérieur des pays et 132.000 réfugiés. Parmi ces personnes déplacées, un grand nombre a été également contraint de fuir plusieurs fois aggravant encore leur vulnérabilité.
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Il est établi que le cas du pays des hommes intègres se révèle particulièrement inquiétant avec plus d’un million cinq cent mille personnes qui ont fui leur foyer depuis le début de la crise, contre 47.000 à la fin de 2018. Dans ces conditions d’insécurité et de violence, les populations sont désarmées de leurs moyens de subsistance.
Par rapport à 2021, une hausse de plus de 40% du nombre de personnes confrontées à une insécurité alimentaire grave est attendue au cours de la prochaine période de soudure en 2022. Dans l’ensemble du Sahel, plus de 29 millions de personnes devraient être confrontées à une insécurité alimentaire grave, dont plus de 8 millions dans le Sahel central (Burkina Faso, Mali et ouest du Niger).
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La période de soudure devrait commencer plus tôt en 2022, avec l’épuisement des stocks des agriculteurs et une demande accrue sur les marchés. « La diminution de l’offre entraînera probablement une nouvelle flambée des prix et certains produits de base pourraient ne plus être disponibles sur les marchés », alerte l’agence onusienne
En Afrique de l’Ouest et centrale, six pays que sont le Burkina Faso, le Cameroun, le Mali, le Niger, le Nigéria et le Tchad ont élaboré des plans d’intervention pour 2022, nécessitant une enveloppe de 2,4 milliards de dollars.
Sentinelle BF
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