Le gouvernement togolais a organisé les 30 et 31 mai 2023 à Lomé une Table ronde de Haut niveau sur les engrais et la santé des sols. L’évènement qui vise à contribuer à accroitre les niveaux de production agricole en Afrique de l’Ouest a été sanctionné par l’adoption d’une déclaration dite « Déclaration de Lomé sur les engrais et la santé des sols ». Une déclaration dans laquelle les participants appellent à la prise de mesure pour améliorer l’accessibilité des engrais afin d’accroitre la production agricole et favoriser la sécurité alimentaire en Afrique occidentale.
Dans la « Déclaration de Lomé sur les engrais et la santé des sols. », dont nous avons pu consulter, les participants ont appelé à œuvrer pour un « triplement de la consommation d’engrais et le doublement de la production agricole d’ici 2035 » à travers « une approche intégrée de la gestion des terres et de la restauration de la santé des sols. » Ils ont en outre plaidé pour l’amélioration de l’accès des engrais minéraux et organiques pour les petits exploitants agricoles pour mieux contenir les menaces sur la sécurité alimentaire dans la région. Ils ont également encouragé les politiques à « faciliter l’accès et l’utilisation d’engrais en éliminant les frais de douane et les taxes, en promouvant la transparence, et en développant les capacités en matière de contrôle de qualité et de traçabilité, par l’établissement du Comité ouest africain de contrôle de la qualité des engrais ».
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Les participants de la Table ronde de haut niveau sur les engrais et la santé des sols ont plaidé pour un engagement du monde de la « recherche et du développement » dans la gestion des terres à travers l’élaboration de technologies nouvelles. Ils ont par ailleurs appelé à un renforcement des investissements « dans le domaine des transports, de l’expédition, et des infrastructures de stockage, ainsi que la mise en place de mécanismes de financement et de partage des risques pour les fabricants d’intrants et les distributeurs au sein de la région, avec l’appui du Groupe de la Banque mondiale (GBM), des banques régionales d’investissement et de développement (BIDC, BOAD), des banques africaines (BAD, Afreximbank) ». Les participants ont appelé à l’opérationnalisation du Mécanisme africain de financement du développement des engrais. Cela devrait permettre selon eux d’améliorer « la production, l’achat et la distribution des engrais organiques et minéraux ».
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La Table ronde de haut niveau sur les engrais et la santé des sols a réuni à Lomé deux cent cinquante (250) participants dont des chefs d’Etat, des ministres de pays ouest-africain, des représentants de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de la Banque Mondiale. En tout ce sont dix-sept (17) pays qui ont été présents à cet évènement. Par ailleurs, la Banque mondiale a au cours de l’évènement annoncé qu’elle entend injecter 1,5 milliards de franc cfa dans le secteur agricole d’ici 2024. Ce financement devrait permettre d’améliorer « la santé des sols et le renforcement du secteur des engrais en matière de gestion des subventions, de contrôle de qualité et traçabilité à travers des opérations de politique de développement et des projets de production d’engrais verts. »
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