BAD: Les efforts pour réduire l’incidence de la faim et de la malnutrition ont donné des résultats décevants

La lenteur de l’adoption des nouvelles technologies agricoles a freiné les activités destinées à améliorer la gestion de l’eau et à moderniser les techniques agricoles. C’est ce que révèle la  Revue annuelle de l’efficacité du développement (RAED) édition 2019. Dans cette revue qui donne une vue d’ensemble du développement de l’Afrique dans chacun des cinq domaines prioritaires (les High 5) de la Banque africaine de développement (BAD) ainsi que de la contribution de cette dernière à ces progrès, il ressort que la transformation du secteur agricole africain joue un rôle essentiel dans la croissance économique, l’élimination de la pauvreté et la sécurité alimentaire. Cependant, note la revue,d’importants obstacles empêchent le continent de valoriser tout son potentiel: fragilité et situation de conflits, résilience limitée au changement climatique et rareté de l’eau, ou dépendance excessive à l’égard de techniques agricoles traditionnelles à faibles rendements. Pour la revue, l’essor du commerce régional et l’exploitation des nouvelles technologies contribueront à créer de la valeur ajoutée et à augmenter les revenus.

Le rapport note qu’au cours des dix dernières années, les exportations agricoles ont été multipliées par 2. Pourtant, il révèle que les efforts pour réduire l’incidence de la faim et de la malnutrition ont donné des résultats décevants. C’est Plus de 34% d’enfants de moins de cinq ans qui souffrent d’un retard de croissance, dont une grande majorité de filles. L’éradication de la faim suppose des politiques plus volontaristes et des investissements plus soutenus, fait remarqué la revue.

Il ressort dans la revue que la banque a pourtant mis en place une infrastructure capable d’offrir aux agriculteurs l’accès à de nouveaux marchés. A titre illustratif, en 2018, 19 millions de personnes ont bénéficié de ses projets, dont 9,3 millions de femmes. 3400 km de routes de desserte ont été construites et fourni 1700 tonnes d’intrants agricoles. Malheureusement la lenteur de l’adoption des nouvelles technologies agricoles a freiné les activités destinées à améliorer la gestion de l’eau et à moderniser les techniques agricoles.

La BAD est consciente que l’élimination de la faim et l’amélioration de la nutrition en Afrique d’ici à 2025 passe par la modernisation du secteur agricole, en réalisant l’intégration des marchés et en augmentant la valeur ajoutée des produits.

Sentinelle BF