Brafaso : Un dossier toujours en souffrance !

Et pourtant. Les autorités Burkinabè avaient indiqué que le dossier Brafaso allait être traité avec la rigueur et la diligence qui sied afin qu’il puisse contribuer au développement socio-économique du Burkina Faso.

Au cours d’un déjeuner de presse organisé le 29 juin 2020 à Ouagadougou, Harouna Kaboré, Ministre en charge du Commerce avait fait des précisions sur le développement de ce dossier d’intérêt pour les jeunes au regard des opportunités d’emplois qu’il porte. Le Ministre avait rassuré que la décision de la justice burkinabè de rétrocéder Brafaso à l’Etat burkinabè devrait donner un coup de pousse pour le fonctionnement de l’usine. Il ne donnera pas de date pour un redémarrage, mais il avait rassuré que « d’ici juin-aout 2020 » un planning pour l’ouverture de l’usine Brafaso sera arrêté. Près de deux ans après, les populations attendent toujours le planning d’ouverture de l’usine Brafaso.

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Mieux. Au cours de cette conférence de presse, Harouna Kaboré avait donné plus d’assurance concernant l’avenir de l’usine Brafaso. Il révèle d’abord que l’Etat, nouveau propriétaire de Brafaso, a approché des investisseurs qui ont initialement manifesté leur intérêt pour le projet avant de proposer un report de leur investissement au regard de récent investissement effectué dans un autre pays de la sous-région. Nonobstant cette imprévisibilité, Harouna Kaboré a fait savoir que l’Etat a recruté une société de gardiennage pour assurer la sécurité des lieux dans un premier temps. Dans un second temps, il a annoncé un investissement de 700.000.000 de franc cfa pour une restructuration de Brafaso qui devrait aboutir à la production de limonade. Près de deux ans après, les populations attendent toujours le premier bidon de limonade sortie de l’usine Brafaso.

Il est plus que temps pour l’Etat burkinabè de s’approprier avec la rigueur qui sied ce dossier qui est toujours en souffrance. La réouverture de Brafaso doit être inscrite au nombre des défis que doit relever l’autorité du Ministère en charge du Commerce. Brafaso ne doit pas sombrer car il est porteur d’un triple espoir. Un espoir de développement socio-économique des jeunes qui font face à un manque criard d’emploi et d’opportunité économique. Un espoir d’amélioration de la qualité de la santé publique, menacée par la présence de plus en plus croissance de jus de qualité douteuse. Un espoir d’amélioration des recettes de l’Etat. Il faut donc agir dans la diligence pour Brafaso.

Sentinelle BF