Burkina Faso : Qui est Paul Henri Sandaogo Damiba, l’homme fort du pays ?

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Le 24 janvier dernier, à la tête du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration, le Lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo mettait un terme à la gouvernance du président Roch Marc Christian Kaboré sur fond de « dégradation continue de la situation sécuritaire. » Il prend les rennes du pouvoir d’un pays à la croisée des chemins qui ne peut plus se permettre des erreurs. Aura-t-il le ressort nécessaire pour réussir sa Nation de sauvegarder l’intégrité de la République et restaurer la paix et la stabilité sur toute l’étendue du territoire national ?

Le Lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba fait partir de ces Officiers supérieurs très peu connu des populations burkinabè, mais qui a mis son engagement et son intelligence au service de la lutte contre le terrorisme depuis son avènement en 2016. L’Officier supérieur de l’infanterie âgé de 41 ans, a en effet servi dans les régions les plus touchées par le terrorisme comme le Sahel et le Nord. L’Officier de la 7ème promotion de l’Académie militaire Georges Namoano de Pô a occupé des postes stratégiques dans la hiérarchie militaire du pays. Chef de corps du 11ème Régiment d’infanterie commando basé à Dori, de 2016 à 2018 et chef de corps du 12ème Régiment d’infanterie commando basé à Ouahigouya de 2018 à 2019, Paul Henri Sandaogo Damiba le chef de corps du 30ème Régiment de commandement d’appui et de soutien, basé au Camp Général Baba Sy de Ouagadougou en 2019. Au regard de son parcours, il a pu bénéficier de la confiance du Président déchu Roch Marc Christian Kaboré qui l’a nommé commandant de la troisième région militaire en fin 2021.

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Présenté comme un militaire proche de ses hommes sur le terrain, le Lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba a publié en juin 2021 un Essai de 160 pages intitulé « Armées ouest-africaines et terrorisme : Réponses incertaines ? » Et dans cette œuvre, le nouvel homme fort se pose en Expert de la lutte contre le terrorisme et propose des solutions pour aider les Etats de la bande sahelo-saharienne à se débarrasser de l’hydre terroriste ; et cela doit passer par le renforcement des capacités opérationnelles des forces combattantes, une mise à jour du partenariat avec les Etats occidentaux et surtout le renforcement des pilliers du développement socio-économique durable.

                           Sandaogo, homme de la situation au Burkina Faso ?

 Rien n’est moins sûr. Cependant, il est à admettre qu’à la tête du Burkina Faso, depuis le 24 janvier 2022, se trouve un militaire qui a à priori des connaissances assez larges sur le phénomène du terrorisme. Il a été au cœur de la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso et connait assez bien les réalités du terrain. Son expérience pourra donc l’aider à trouver des solutions rapides pour permettre au pays de contenir au moins la progression des groupes armés terroristes. Il bénéficie également, d’une manière ou d’une autre de l’onction d’une bonne partie du peuple, au regard du fait qu’il n’a pas rencontré une opposition populaire particulière à son coup de force alors que le peuple a toujours les ressources pour faire face à toute usurpation du pouvoir.

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Paul Henri Sandaogo a toutes les cartes en main pour réussir, mais l’épreuve de l’exercice de pouvoir d’Etat à ses réalités que l’Officier supérieur découvrira pour la toute première fois. Et ce n’est qu’à cette épreuve que le peuple saura apprécier la qualité et l’intérêt de la rupture de l’ordre constitutionnel du MPSR.

La rédaction

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