Accompagner les nouvelles autorités burkinabè dans la réussite de leur mission de restauration de l’intégrité du territoire national et de la sécurité, c’est ce à quoi le Groupe de citoyens d’appui à l’opérationnalisation de la transition (GCAOT) entend contribuer. Ce mouvement citoyen était face à la presse ce jeudi 3 février 2022 à Ouagadougou pour donner les objectifs de leur mission.
L’objectif de ce face à face avec la presse était de faire connaitre le mouvement aux populations et faire un plaidoyer à l’endroit de la CEDEAO pour inviter l’Organisation sous-régionale à accompagner la transition du Burkina Faso en cours au Burkina Faso depuis le 24 janvier dernier. Pour les premiers responsables du mouvement, cet accompagnement devrait permettre au pays des hommes intègres d’échapper aux sanctions et mieux faire face aux défis auxquels il est confronté. D’éventuelles sanctions contribueront à rendre encore plus critique la situation dans laquelle se trouve le pays, selon le GCAOT.
Au-delà des questions de sanction, le Mouvement entend appeler l’organisation sous régionale a apporté un appui logistique ainsi que des moyens financiers et diplomatiques nécessaires pour aider le Burkina Faso à combattre les groupes extrémistes. Ce soutien de la CEDEAO devrait également permettre l’organisation des élections libres et transparentes qui marqueront la fin de la transition dans le pays.
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Pour Evariste Faustin Konseibo, parole du mouvement, « La transition que le Burkina Faso s’apprête à instaurer aura pour tâche de ramener la sécurité au pays, d’assurer le retour des personnes déplacées dans leurs terroirs, de poser les bases de sa refondation dans les conditions convenues par les forces vives, d’enclencher le processus de réconciliation et enfin, d’organiser les élections inclusives etc. » C’est pourquoi, poursuit-il, « au nom du peuple burkinabè, nous invitons la CEDEAO au dialogue constructif avec les nouvelles autorités du pays et à prêter une attentive à notre désir ardent de sécurité, de paix et de refondation. »
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Quant à la mise à l’écart de la classe politique dans la conduite de la transition, le mouvement n’y trouve pas d’inconvénient. Mieux, il estime que cette mesure n’est pas dirigée contre un individu. Ce qui montre à souhait que le MPSR ne s’inscrit pas dans une logique de règlement de compte. Pour Lookman Sawadogo, c’est une occasion qui est donnée à tous les burkinabè, d’aller aussi à la réconciliation et de jeter les bonnes bases pour une cohésion sociale réussie. « Nous invitons la CEDEAO à tirer leçon des sanctions faites au Mali et de ne pas faire autant contre le peuple burkinabè (…) On parle de CEDEAO des peuples et elle ne doit pas s’en prendre au peuple, ce n’est pas normal. » a lancé Lookman Sawadogo.
Le GCAOT qui est composé de six (06) membres et d’un porte-parole a rappelé qu’il a adressé son plaidoyer au président de la conférence des chefs d’Etats et de gouvernement de la CEDEAO et aux Chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la CEDEAO depuis le 31 janvier 2022.
Mamouna Zongo
Sentinelle BF
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