Insécurité : Les groupes armés poussent un peu plus leur insolence

Im.illustration Dr.B24

Des Hommes armés ont attaqué le poste de gendarmerie de Houndé dans la nuit du 25 au 26 août 2022 selon des informations reçues via une source locale. Et comme les précédentes attaques attribuées aux éléments des groupes armés terroristes sur la Route nationale numéro 1, cette attaque de la gendarmerie de Houndé a fait que des dégâts matériels.

L’intérêt des groupes armés terroristes pour le contrôle de la RN1 se manifeste de plus en plus. Après une première attaque du poste de contrôle de police à l’entrée de Boromo en provenance de Ouagadougou, l’attaque du poste de péage de Pâ, le commissariat de police de Béréba, du poste du service des Eaux et forêt de Koumbia, du poste de service des Eaux et forêt de Founzan (situé à quelques jets de pierre de la RN1 sur l’axe Pâ Diébougou), les groupes armés terroristes ont poussé l’outrecuidance un peu plus loin. Ce vendredi 26 août 2022, leur cible a été la Brigade territoriale de gendarmerie de la ville de Houndé, province du Tuy.

L’attaque qui a débuté au milieu de la nuit par des individus venus à moto n’a pas fait de victime humaine, selon certains habitants. Des dégâts matériels ont par ailleurs été enregistrés en plus de la libération de certains prisonniers, selon certaines informations qui circulent dans ville ce matin. La sécurité a été renforcée dans le secteur de la scène du crime.

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Houndé attaquée n’est pas d’une surprise particulière tant les signes avant-coureurs étaient présents. Les nombreuses attaques survenues dans la localité laissaient manifester une volonté des groupes armés d’avoir un contrôle sur le principal axe routier du Burkina Faso reliant la capitale politique à la capitale économique du pays. L’ONG Promédiation avait d’ailleurs notifié dans une précédente publication l’intérêt des groupes armés pour le contrôle de cet axe routier.

Ces évènements interviennent au moment où l’armée burkinabè est en pleine restructuration pour mieux faire accomplir ses obligations régaliennes de défense de l’intégrité du territoire nationale. Le président Sandaogo Damiba a d’ailleurs pris un décret présidentiel dans ce sens. Et selon ce décret, Boromo devrait abriter à compter d’octobre 2022 le 26ème Régiment d’infanterie commando (RIC).

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La situation sécuritaire au Burkina Faso reste encore critique malgré les efforts déployés par les Forces de défense et de sécurité. Les groupes armés terroristes poursuivent leur œuvre malsaine dans plusieurs régions du pays. Le nombre de personnes déplacées internes croît au quotidien intensifiant du même coup la crise humanitaire. Les activités socio-économiques sont au ralenti plongeant les jeunes dans l’oisiveté et empiétant toute œuvre de développement. Et cette situation a eu pour première conséquence, officielle, de plonger le pays dans une instabilité politique que les burkinabè croyaient révolue aux lendemains de l’insurrection populaire et de la résistance au putsch de septembre 2015.

Ahmed Traoré

Sentinelle BF