Le prix de la baguette de pain au Burkina Faso passe de 150 franc cfa à 200 franc cfa à compter de ce mardi 24 mai 2022 sur toute l’étendue du territoire national. La Coordination des faitières des boulangeries a fait cette annonce dans une note en date du 23 mai 2022 et consultée par Sentinelle BF.
Sous la pression de l’inflation qui touche le blé, les boulangers et pâtissiers du Burkina Faso ont à plusieurs reprises interpeller les autorités burkinabè sur leur situation. En raison de la guerre Russie-Ukraine, deux gros producteurs mondiaux de blé, et de la sécheresse qui touche des pays producteurs de blé dont principalement l’Inde et certains pays de l’Union Européenne, le coût de la farine de blé est passé de 350.000 franc cfa à 450.000 franc cfa dans un premier temps. A ce jour, la tonne se négocie à 525.000 franc cfa selon la Coordination des faitières des boulangeries.
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En absence de l’accompagnement de l’Etat et dans le but de garantir la continuité de la production du pain sur le marché national, la Coordination des faitières des boulangeries a annoncé une augmentation de cinquante (50) franc cfa sur le coût de la baguette de pain de 200 grammes.
La coordination a dans sa note, précisé que cette augmentation « n’est bien évidemment pas » de sa faute. Elle invite en outre les populations à la compréhension.
Un coup de plus sur le renchérissement du coût de la vie
Cette augmentation du prix du pain aura des répercutions sur la qualité de la vie des populations burkinabè. Le pain joue un rôle social majeur au Burkina Faso et offre des emplois à des jeunes et des femmes à travers le pays. Il faudrait alors s’attendre à un ressenti encore plus prononcé de la cherté de vie dans les différents ménages.
Le gouvernement burkinabè n’a pas encore réagi, mais tout porte à croire que cela ne saurait tarder. Le Ministre en charge du Commerce avait annoncé au cours d’une conférence de presse que des négociations sont en cours avec les boulangers pour aider à faire face à l’inflation du coût de la farine de blé. Les doléances des boulangers et pâtissiers burkinabè sont jusque là restées sans suite alors que dans des pays comme la Côte d’Ivoire et le Togo les autorités ont décidé d’exonérer l’importation de la farine de blé pour soutenir leurs entreprises.
A Traoré
Sentinelle BF
