Lait : Le Burkina Faso célèbre en différé la 11ème édition de la Journée mondiale du lait

Le Présidium de la cérémonie d'ouverture. (SBF)

Le top départ de la célébration, en différé, de la onzième (11ème) édition de la Journée mondiale du lait a été donné ce jeudi 15 juin 2023 à Ouagadougou par le Ministre de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques, Dr Dénis Ouédraogo. Il a saisi l’opportunité pour rappeler l’engagement de l’Etat à soutenir le développement de la filière lait malgré le contexte socio-sécuritaire particulier au Burkina Faso.

1er juin de chaque année est célébré par les Nations unies comme la Journée mondiale du lait. Selon la FAO, porteuse de cette initiative auprès des Nations Unies, l’instauration de cette Journée vise à mieux faire connaitre toutes les vertus et les facettes de cet « or blanc » et le faire encore plus adopter par les populations.

Au Burkina Faso, l’Interprofession lait, faitière des acteurs de la filière lait, a organisé en différé la célébration de cette onzième (11ème) Journée mondiale du lait autour du thème « Filière du lait local : Quelles contributions des acteurs pour la promotion de la cohésion sociale au Burkina Faso. ». Selon le Président de l’Interprofession lait, Nour Al Ayatt Ouédraogo, le thème de retenu pour cette édition s’explique par le contexte burkinabè marqué par la remise en cause de la cohésion sociale en raison de l’insécurité qui sévit dans le pays. Il a fait savoir que les acteurs de la filière lait veulent réfléchir au cours de cette journée afin de trouver les voies et moyens qui leur permettront d’améliorer et mieux peaufiner leur contribution dans le renforcement de la cohésion sociale au Burkina Faso.

Nour Al Ayatt Ouédraogo déplore les conséquences de l’insécurité sur la filière lait. (DR. SBF)

Nour Al Ayatt Ouédraogo a indiqué que l’insécurité grandissante a eu des conséquences sur le secteur pastoral en général et plus particulièrement sur l’ensemble des différents maillons de la chaîne de valeur lait local. L’inaccessibilité des zones de pâturage du fait de l’insécurité, le vol du bétail et le déplacement massif des populations rurales vers les centres urbains ont rendu la matière première rare et inaccessible. « Nous avons déjà plusieurs unités de transformation de lait local qui ne fonctionnent plus à cause de l’insécurité. » a indiqué Nour Al Ayatt Ouédraogo qui révèle en outre que le bétail des pasteurs burkinabè des régions des Cascades et du Sud-Ouest migre de plus en plus vers la Côte d’Ivoire voisin.

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Les difficultés que traversent les acteurs de la filière lait local du Burkina Faso sont connues de l’autorité qui est à pieds d’œuvre pour leur résolution aussi bien de manière conjoncturelle que structurelle. Le Ministre de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques, Dénis Ouédraogo l’a fait savoir aux acteurs. Pour la migration des animaux vers les Etats voisins, Dénis Ouédraogo a indiqué que les échanges sont en train d’être engagés avec les autorités de ces pays pour qu’une solution puisse être trouvée. Il a également annoncé des mises prises par le gouvernement burkinabè pour accroitre la résilience des pasteurs et leur permettre de pratiquer leur élevage de façon sécurisée.

Le Ministre Ouédraogo a rassuré de l’engagement de l’Etat à soutenir la filière lait. (Ph.SBF)

Dénis Ouédraogo a indiqué aux acteurs que malgré la richesse de son potentiel bovin, essentiellement, la production nationale de lait peine à couvrir les besoins des populations en lait et en produits laitiers. En conséquence, plusieurs milliards de franc cfa sont injectés chaque année par le pays pour importer du lait afin de combler le gap. « L’ambition » du gouvernement reste donc de siffler le glas de cette réalité et soutenir les acteurs afin qu’ils puissent accroitre substantiellement leur production. Il a en outre invité les pasteurs et les acteurs du monde de la recherche à mieux collaborer pour que les objectifs d’accroissement de la production nationale de lait puissent être atteints.

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La célébration de la 11ème Journée mondiale du lait au Burkina Faso sera marquée par des communications sur le thème de l’édition, une séance de dégustation de lait et des produits dérives et une exposition-vente. Elle est conduite par l’Interprofession lait du Burkina Faso avec des partenaires comme le Programme de développement durables des exploitations pastorales du Sahel (PDPS).

Ahmed Traoré

Sentinelle BF