Les Forces armées maliennes (FAMas) ont fait leur entrée dans la ville de Kidal ce mardi 14 novembre 2023. L’annonce officielle a été faite par un communiqué de l’Etat-major général des armées. Et selon le président de la transition, le Colonel Assimi Goîta, « la mission n’est pas achevée »
L’attente aura duré onze (11) ans. Onze (11) longues années que le peuple malien attendait le grande retour de toute la huitième (8ème) région du pays et surtout de sa capitale Kidal dans le giron de la République. C’est chose faite depuis ce mardi 14 novembre 2023. Après avoir lancé « des mouvements stratégiques » de ses troupes en direction de Kidal, depuis le 9 novembre dernier, l’armée malienne a finalement réussi anéantir l’ensemble des obstacles qui s’étaient dressées sur son chemin pour afin prendre le contrôle de la ville de Kidal et ses environs. Le Colonel Moussa Ouattara et ses hommes ont occupé les points stratégiques de la ville et veille à sa sécurité, selon la note de l’armée, qui invite par ailleurs les populations « au calme et à la sérénité. » Elle exhorte en outre les populations « à suivre les instructions des FAMas ».
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Suite à cette prise de la ville de Kidal, le Chef de la transition malienne, le Colonel Assimi Gôita a rendu un hommage « aux victimes civiles et militaires tombés au champ d’honneur » pour la liberté et la paix. Il a également salué la résilience du « peuple malien » qui a été nécessaire dans cette lutte pour le retour de Kidal dans la République. Cependant, le retour de Kidal ne signifie pas l’atteinte des objectifs de l’autorité malienne. Le Président Goîta a été en outre on ne peut plus clair « Notre mission n’est pas achevée. » Il s’agit à présent pour lui de travailler « à recouvrer et à sécuriser l’intégrité du territoire, sans exclusive aucune. »
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Dans un contexte de poussée terroriste dans le sahel ouest-africain, favorisé par la crise libyenne, et de montée de revendication sécessionniste, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et le groupe intégriste à tendance terroriste attaque et s’empare de la ville de Kidal en mars 2012. Les Forces armées maliennes et la République du Mali sont chassées sans aucune autre forme de procès.
Depuis lors, Kidal était devenue le bastion de rebelles et des narcotrafiquants. Ils y menaient leur trafic en toute quiétude et avaient réussi à faire de Kidal, une plaque tournante du terrorisme dans la bande sahélo-saharienne.
Sentinelle BF
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