Le Ladoum : Zoom sur le « Roi des moutons »

Ph.Illustration Dr.

Considéré comme la race ovine la plus aboutie au monde, le ladoum, très prisé au Sénégal et en Afrique de l’Ouest, est encore appelé « le Roi des moutons ». Issu d’un croisement de deux autres races ovines performantes d’Afrique de l’Ouest, le ladoum est élevé pour le prestige essentiellement, mais peut se vendre à plusieurs dizaines de millions de franc cfa.

Zoom sur le ladoum, la race reine

En terme simple, le ladoum est un mouton, plus précisément un bélier. Un bélier, mais pas n’importe lequel. Avec une taille pouvant atteindre jusqu’à 1m60 et un poids de plus de 170 kg, le ladoum est considéré comme le « Roi des moutons » au Sénégal. Il est issu du croisement de deux races performantes très connues en Afrique. Il s’agit du touabire, une race ovine d’origine mauritanienne et le balibali, une race ovine d’origine malienne. Interrogée, l’histoire dit que le croisement entre les deux races qui ont donné le ladoum remonte aux années 1970 au pays de la Téranga. Cependant, cette thèse ne fait pas l’unanimité au sein des historiens.

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Malgré la relative jeunesse de cette race ovine, elle demeure l’une des plus abouties au monde et très prisée au Sénégal. Il est élevé essentiellement pour le prestige que pour les besoins sacrificiels ou la quête de gains financiers. D’ailleurs, il est à noter que seuls les moins impressionnants sont vendus ; mais à quel prix ? A prix d’or évidemment.

52,5 millions de franc cfa. C’est la somme qu’a dû débloquer un riche homme d’affaire sénégalais pour acquérir le ladoum Hassane2 à son propriétaire qui avait refusé l’offre de 52 millions de franc cfa. La qualité de la race, son impressionnant physique et tout le mythe qui se développe autour du ladoum fait de lui une race qui se vend à prix d’or. Les agneaux se vendent d’ailleurs à partir de 300.000 franc cfa. Les familles les plus aisées déboursent donc plusieurs centaines de milles pour la fête de Tabasky chaque année.

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Le Sénégal fait de l’amélioration de ses races locales, qu’elles soient bovines ou ovines, une priorité. En plus des efforts continuellement fournis pour améliorer les performances du ladoum, les autorités ont reçu en juillet dernier des moutons de race Bizet originaire du Massif central français. L’introduction de cette race « rustique » devrait permettre de renforcer les performances génétiques de certaines races locales.

Constant Garané

Sentinelle BF