Mali ; Un retour à « l’ordre constitutionnel normal » exigé par la classe politique et des OSC

Im.Illustration (Ph.Dr)

Plusieurs partis politiques et Organisations de la société civile (OSC) maliens ont invité les autorités de la transition à travailler pour un « retour à l’ordre constitutionnel normal ». Ils ont fait observer dans un communiqué en date du 31 mars 2024 que le pays se trouve dans un « vide juridique »  depuis le 26 mars dernier.

Interminable transition au Mali. Après le Syndicat des magistrats maliens, c’est au tour des partis politiques et des Organisations de la société civile (OSC) d’interpeller les autorités de la transition sur le « vide juridique » dans lequel le pays est plongé depuis le 26 mars 2024. Dans leur déclaration commune, les partis politiques et les Organisations de la société civile qu’après 18 mois de transition, les autorités militaires du pays se sont engagées le 26 mars 2022 pour une nouvelle prolongation de la transition de deux (2) ans au bout de laquelle des élections seront organisées et le pouvoir transmis aux nouvelles autorités légalement élues. Cela devrait également consacrer le retour à l’ordre constitutionnel normal. Cependant, la transition n’a pas convoqué le corps électoral jusqu’à l’expiration du délai des deux (2) ans.

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Face à cette situation, les partis politiques et les Organisations de la société civile maliens ont invité les autorités de la transition « de créer les conditions d’une concertation rapide et inclusive, pour la mise en place d’une architecture institutionnelle à l’effet d’organiser, dans les meilleurs délais l’élection présidentielle. » Ils estiment que cela devrait permettre au Mali de renouer avec l’ordre constitutionnel normal et surtout marquer le retour du pays « dans le concert des Nations. » Cela devrait contribuer à garantir la stabilité politique du pays et soutenir son développement durable. C’est pourquoi, les partis politiques et les Organisations de la société civile entendent utiliser « les voies légales et légitimes » pour cette cause. Ils ont annoncé la mise en place d’un « Comité de suivi » de leur initiative.

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Le vide juridique dans le pays est plongé depuis le 26 mars 2024, date officielle de la fin de la transition est de plus en plus décrié. Deux (2) syndicats de magistrats ont saisi le Conseil constitutionnel le 28 mars dernier afin de constater la vacance du pouvoir et « d’ouvrir une nouvelle transition » avec l’ensemble des composantes de la Nation, y compris « l’armée républicaine » avec pour mandat essentiel d’organiser les élections pour un retour à l’ordre constitutionnel normal.

L’élection présidentielle au Mali était initialement prévue les 4 et 18 février 2024 pour, respectivement, le premier et second tour. Cependant, le 25 septembre dernier, les autorités de la transition malienne ont décidé du report de cette élection en raison de contraintes techniques. Elles avaient en outre annoncé que les nouvelles dates seront communiquées à l’issue de concertations avec l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE). Depuis, ces nouvelles dates ne sont pas encore déterminées.

Sentinelle BF