Pour la mise en œuvre de la composante 1 dénommé « Initiative d’urgence pour l’intensification de la riziculture au Burkina Faso sur 4 000 hectares » de l’Initiative présidentielle pour la production agricole 2023-2024, le gouvernement burkinabè devait acquérir des trieuses optiques pour un montant de 183 millions de franc cfa. Le marché qui avait été initialement accordé à une entreprise chinoise a été réattribué à l’issue du conseil des ministres du 27 mars dernier à une autre entreprise burkinabè pour des raisons de décaissement d’avance intégrale. Qu’est-ce qu’une trieuse optique et à quoi sert-elle ?
La trieuse optique est une machine très prisée dans le secteur agricole. Cependant, il faut noter qu’elle est également utilisée dans le secteur de la transformation agro-alimentaire, la pharmacie et le plastique. C’est une machine qui sert essentiellement à faire le tri entre les bons grains et les déchets ; et ce à travers des types de capteurs utilisés et de l’intelligence logicielle d’un système de traitement d’image. Cela permet de garantir la qualité et l’intégrité des produits soumis à tri.
Selon les précisions faites par l’Industriel Meyer, le mode fonctionnement des trieuses optiques est « basé sur la technologie de la vision industrielle. » une série de caméras et de capteurs « capturent des images des produits; un ordinateur traite les images acquises; grâce à une série d’algorithmes de traitement d’images, il est en mesure d’identifier les produits qui ne répondent pas aux exigences; une fois les produits non conformes identifiés, les trieuses optiques utilisent un système de rejet mécanique pour les retirer de la ligne de production. C’est ensuite la trieuse qui détermine quels produits seront autorisés à poursuivre le processus de production et/ou à les acheminer. »
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Dans le secteur agricole burkinabè, les trieuses optiques sont essentiellement utilisées dans le traitement post-récolte des différentes productions notamment le riz. Ces trieuses permettent d’améliorer la production et la productivité du riz et lui garantissent sa qualité à l’issue du tri. Elles facilitent, automatisent le travail des producteurs de riz réunis en coopératives pour la plupart. Aussi, son usage reste davantage plus simple. Dans un système agricole peu développé comme celui du Burkina Faso, la vulgarisation de l’utilisation de ces outils par les différentes coopératives de producteurs peut être intéressant et amorcer une transformation structurelle de ce secteur.
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C’est en raison de l’importance de cet outil pour les travaux post-récoltes du riz que le gouvernement burkinabè a décidé d’acquérir des trieuses optiques dans le cadre de l’Initiative présidentielle pour la production agricole 2023-2024. Cette Initiative comporte trois (3) composantes dont la première est relative à l’intensification de la production rizicole au Burkina Faso sur une superficie de 4 000 hectares. Les trieuses optiques à acquérir devront permettre en effet de traiter la production de riz de cette composante de l’Initiative présidentielle. Mandataire du marché de l’acquisition de ces trieuses, l’entreprise chinoise ANHUI Wentao Intelligent Photoelectronic Technology Co. Ltd. aurait exigé le paiement par avance de l’intégralité du montant de la commande soit exactement 183 068 907 Fcfa avant le début de l’exécution du marché. Une démarche contraire aux textes régissant la commande publique et le gouvernement n’a pas accédé à cette exigence. En retour, il a décidé de la réattribution du marché à l’entreprise burkinabè Nema Agricole du Faso (NAFASO).
Constant Garané
Sentinelle BF
