Tous les supports de diffusion du journal Le Monde sont suspendus au Burkina Faso sine die. C’est la décision prise par le gouvernement de la transition burkinabè dans un communiqué rendu public ce dimanche 3 décembre 2023. La décision fait suite à un article publié par ce canard français et jugé « tendancieux » par les autorités burkinabè.
« Au Burkina Faso, la propagande fait rage après l’attaque de Djibo. » C’est le titre de l’article qui a été décrié par le gouvernement burkinabè dans son communiqué. Selon sa note signée de son porte-parole, Jean Emmanuel Ouédraogo, le Journal Le Monde tend à mettre « dos à dos l’Etat burkinabè et les hordes de terroristes qui ont attaqué Djibo. » Une option que le gouvernement ne veut accepter. Il indique en outre ne s’être jamais « enfermé dans une logique de propagande » dans la guerre menée contre les bandes terroristes contrairement à ce que dit le journal
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Pour le gouvernement burkinabè, le Journal Le Monde prend fait et cause pour les bandes armées et se met au service d’officine obscure qui refuse d’accepter la montée en puissance des Forces burkinabè face aux bandes armées. Le Gouvernement condamne cette tentative du journal Le Monde de « transformer les défaites cuisantes (des bandes armées) en victoire » par les mots. Il dénonce également que les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) soient qualifiés de « miliciens » alors qu’ils ne sont que des patriotes qui s’érigent contre la barbarie des Groupes armés. En conclusion, le gouvernement estime que le journal Le Monde a « choisi son camp » dans cette guerre qui oppose les bandes terroristes à la République du Burkina.
En conséquence, le gouvernement a décidé de la suspension de tous les supports de diffusion du journal Le Monde au Burkina Faso. Une suspension sine die.
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Le 26 novembre dernier, une horde de terroriste, estimée entre 3 000 et 4 000 selon l’Agence d’information du Burkina (AIB), a lancé un assaut sur la ville de Djibo. Les principaux bras défensifs de la ville sont ciblés. Des combats acharnés sont engagés et les Forces combattantes burkinabè restent fermes sur leur position. L’intervention des vecteurs aériens facilite l’éradication de menace avec un bilan lourd côté assaillants. Aucun bilan n’a cependant été communiqué par les autorités burkinabè relativement aux pertes enregistrées côté ami. Un article rendu public par le Journal Le Monde sur cette attaque suscitera plus tard le courroux du gouvernement de la transition.
Sentinelle BF
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