L’information a été donnée par le Gouvernement gabonais à travers un communiqué rendu public par le Ministère en charge de l’Environnement. En raison des efforts du pays en matière de protection de ses forêts et la séquestration du carbone, le Gabon recevra une récompense de 17 millions de dollars de la part de la Norvège, dans le cadre d’un Accord signé en septembre 2019 entre les deux pays.
Après un long processus de discussions et d’audit de vérification de la solidité des engagements pris par le Gabon dans le sens de la protection de ses forêts, la Norvège décide de verser au pays d’Ali Bongo Odimba la bagatelle somme de 17 millions de dollars, soit environ 8 milliards et demi. Cette décision, qui s’exécute dans le cadre d’un Accord entre les deux pays signé en septembre 2019, vient récompenser le Gabon pour ses efforts supplémentaires pour la séquestration de plusieurs tonnes de carbone grâce à sa lutte contre la déforestation. Et si les efforts sont continus et davantage plus intenses, le pays pour être recompensé à hauteur de 150 millions de dollars.
Une première pour un pays africain, cette récompense marque une étape importante pour les pays d’Afrique centrale qui abritent le deuxième massif forestier tropical dans le monde. Cette manne devrait servir au financement des politiques permettant de maîtriser l’évolution du couvert forestier qui représente aujourd’hui 88 % de la superficie du pays.
Le ministre en charge des eaux et forêts gabonais, Lee White, a remercié la Norvège pour la marque de reconnaissance, même s’il n’a pas caché que le prix retenu ne valorise pas suffisamment, à ses yeux, les efforts accomplis.
Les forêts représentent d’importants puits de carbone pour lutter contre le dérèglement climatique. Le massif africain absorbe l’équivalent de 4 % des émissions mondiales de CO2 chaque année.
Le fonds a été créé en septembre 2015 de la volonté de l’Initiative pour la forêt d’Afrique centrale (CAFI) qui réunit plusieurs pays industrialisés et dont la Norvège est le principal bailleur. Il est géré par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
Adama Zongo