Russie-Ukraine : « Le blé ne doit pas être une arme de guerre », selon le Pape François

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Le blé ne doit pas être une arme de guerre. C’est ce qu’à indiquer le Pape François ce mercredi 1er juin 2022 à l’Audience générale tenue à la place Saint-Pierre de Rome, et retransmis par la Radio du Vatican et repris par plusieurs médias. Devant des milliers de fidèles, le Pape a plaidé pour que des voies et moyens consensuels puissent être trouvés pour faciliter l’exportation des produits céréaliers ukrainiens bloqués dans les différents ports du fait de la guerre.

La guerre Russie-Ukraine avec en toile de fond le blocage des exportations des produits céréaliers ukrainiens par l’envahisseur russe constitue une atteinte « au droit universel à l’alimentation », selon le Pape François. Ce sont en effet près de vingt millions de tonnes de céréales de commande qui sont bloqués au niveau des différents ports du pays avec interdiction implicite d’exportation. « Le blocage des exportations de céréales de l’Ukraine, dont dépend la vie de millions de personnes, notamment dans les pays les plus pauvres, est très préoccupants. » a affirmé le Pape François. Il a alors invité les différents acteurs à travailler pour une résolution pacifique du conflit et à faciliter l’exportation des différents produits céréaliers.

                                      Le blé, une arme de guerre

Le Pape François s’est également prononcé sur la problématique du blé. La Russie et l’Ukraine restent de gros producteurs mondiaux de blé. Les deux pays fournissent au monde au moins 1/3 de sa production de blé. Avec la guerre en cours, le monde se voit ainsi privé des productions de blé Russe, en raison de l’embargo décidé par la communauté internationale, et ukrainien, en raison des permanentes frappes russes. Cette situation met en difficulté de nombreux pays, africain surtout, qui ont une dépendance quasi-totale du blé russo-ukrainien. « S’il vous plait, n’utilisez pas le blé, un aliment de base, comme une arme de guerre ! » a dit le Pape.

                          L’Afrique de l’Ouest frappée par la crise du blé

Depuis le début de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le coût de la farine de blé a connu une hausse de près de 45% en moyenne, selon des données de la Banque africaine de développement. En plus de cette réalité, un rapport du département américain en charge de l’agriculture a indiqué que les prévisions de récoltes de blé ne sont pas bonnes à cause notamment de la sécheresse qui frappe l’Inde, l’Europe et le Nord de l’Amérique. (En savoir plus ici : https://sentinellebf.com/ble-les-previsions-ne-sont-pas-bonnes-usda/       ) Cette conjugaison de facteurs inquiétants a poussé les boulangers et pâtissiers à réfléchir sur leur situation et à la pérennité de leur entreprise dans un contexte d’inflation record du coût de la matière première. En vue de soutenir leurs boulangers et pâtissiers, des pays comme la Côte d’ivoire ont alors décidé de soutenir les boulangers par des subventions, tandis que leurs collègues burkinabè sont toujours en attente de mesures en leur faveur pour faire face à la situation.

La rédaction

Sentinelle BF