Sécurisation des aires protégées : la prospection minière interdite dans les forêts classées du Burkina-Faso.

Le Ministère de l’Environnement, de l’Economie Verte et du Changement Climatique a organisé ce vendredi 27 novembre 2020, un atelier de restitution des résultats des travaux de délimitation de vingt (20) aires protégées en vue de leur extraction du cadastre minier. Ces vingt 20 aires protégées se situent dans les régions des Cascades, des Hauts-Bassins, de la Boucle du Mouhoun, du Plateau Central, du Centre- Nord et du Nord.

Le Burkina-Faso est classé cinquième producteur d’or en Afrique et le secteur minier constitue l’un des piliers de l’économie nationale. En dépit de ces multiples avantages socio-économiques, l’exploitation minière a son lot de désagréments. Il s’agit entre autres de pollutions, de dégradations des sols, de déforestation, de perte de biodiversité et bien d’autre encore. Le Ministère en charge de l’Environnement en collaboration avec le ministère des Mines et des Carrières a donc procédé au bornage de ces vingt aires protégées financé par la Banque mondiale à travers le projet d’appui au développement durable du secteur minier (PADDSEM).

Pour le Secrétaire général par intérim du ministère en charge de l’environnement, Joseph Youma, les objectifs qui ont prévalu à la création des aires classées pendant la période coloniale sont mis à rude épreuve par la pression anthropique et l’orpaillage en plein essor qui engendrent la dégradation de bon nombre d’entre elles. C’est un pas de géant qui a été franchi dans la matérialisation physique des limites du domaine classé de l’Etat. Ces opérations permettront non seulement la sécurisation foncière des aires classées mais aussi la prévention des conflits fonciers.

En rappel, la loi 036-2015/CNT portant code minier au Burkina-Faso en son article 67 interdit la prospection minière dans des aires classées.