Sécurité alimentaire : Le FMI débloque 50 milliards de franc cfa pour le Burkina Faso

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Le Burkina Faso a sollicité et obtenu un crédit de 80 millions de dollars, soit 50 milliards de franc cfa, à travers le guichet « Chocs alimentaires » de la Facilité de crédit rapide (FCR) du Fonds monétaire international (FMI). Cet accord de crédit a été officiellement annoncé par une note du Conseil d’administration de cette Institution de Bretton Woods rendue publique le jeudi 30 mars 2023.

Dans la note publiée sur le site internet du Fonds monétaire international (FMI), l’Institution de Bretton Woods indique que ce sont 80,7 millions de dollars que le Burkina Faso devrait recevoir du guichet « Chocs alimentaires » de la Facilité de crédit rapide (FCR). Cela devrait permettre au Burkina Faso de « répondre aux besoins urgents de financement de sa balance des paiements liés à la crise alimentaire mondiale et à atténuer les répercussions du choc alimentaire sur les groupes les plus vulnérables. », selon la note publiée par le Département communication du FMI.

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Le FMI fait observer dans sa note que la crise alimentaire que vit le Burkina Faso s’accentue en raison de la fébrilité de la situation sécuritaire. A cette crise sécuritaire et alimentaire se greffe une crise humanitaire sans précédent avec près de deux millions (2 000 000) de burkinabè enregistrés comme Personnes déplacées internes (PDI) par les services étatiques. Les aléas climatiques, les effets pervers de la crise de la covid-19 et de la guerre russo-ukrainienne sont autant d’éléments qui ont contribué à accroitre la vulnérabilité du Burkina Faso, selon le FMI.

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A l’issue de la délibération du Conseil d’administration, le département de la communication du FMI rapporte que Kenji Okamura, directeur général adjoint et président par intérim a indiqué que « La réponse des autorités à la crise se concentre à juste titre sur la fourniture d’une aide alimentaire immédiate aux ménages touchés, la prévention de la malnutrition et l’amélioration de l’approvisionnement en eau potable, ainsi que la protection du bétail et de l’élevage. Des mesures visant à améliorer la transparence et la gouvernance dans l’utilisation des ressources du Fonds allouées au titre de la FSW sont nécessaires. Les autorités sont déterminées à améliorer les pratiques de gestion des finances publiques et à progresser vers la mise en place du compte unique du Trésor. Les plans visant à préparer des rapports d’étape et des audits sur la mise en œuvre du programme de transferts monétaires et de toutes les dépenses d’urgence alimentaire sont importants. L’identification et la publication des bénéficiaires effectifs des entités adjudicataires des marchés publics liés aux mesures de lutte contre la crise alimentaire seraient essentielles. »

Le Burkina Faso devient ainsi le troisième pays africain à solliciter et à bénéficier d’un financement auprès du Guichet « chocs alimentaires » du FMI après le Soudan et le Malawi.

Sentinelle BF