Afrique de l’Ouest : La production d’anacarde brille de mille feu

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La production de noix de cajou dans la zone Afrique de l’Ouest a brillé de mille feu à la sortie de campagne 2022-2023. Selon le Rapport régional sur la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest, commandité par le CILSS, il ressort que la production sous régionale d’anacarde a connu un bond extraordinaire de 16,10% comparativement à la précédente campagne. Cette bonne nouvelle est par ailleurs contrariée par les problèmes d’écoulement de la noix d’anacarde dans les différents pays.

1 861 048 tonnes. C’est la quantité de noix de cajou qui a été produit par les Etats de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel à l’issue de la campagne 2022-2023. Selon le Rapport régional sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle (RRSAN) en Afrique de l’Ouest, cette production représente une hausse de 16,10% par rapport à la production de la campagne écoulée et 48,70% sur la moyenne des cinq (5) dernières années.

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La bonne nouvelle des niveaux importants de la production de noix de cajou en Afrique de l’Ouest a cependant vite été contrariée par le manque de débouchés dû à la surabondance de la noix et à la rareté des acheteurs. En Côte d’Ivoire où la campagne nationale de commercialisation de la noix de cajou a depuis janvier 2023, le prix du kilogramme de la noix de cajou a été officiellement fixé à 315 franc cfa. Le prix fixé n’est pourtant pas respecté. Des producteurs d’anacarde avait déclaré à l’Agence ivoirienne de presse qu’ils se voyaient obligé de céder leur récolte à 150 franc cfa le kilogramme en raison du manque de débouchés. Et ce bradage de la noix de cajou est également observé chez le voisin burkinabè.

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Lorsque le 10 février les opérateurs la filière anacarde du Burkina Faso lançait officiellement la campagne de commercialisation de la noix de cajou exercice 2023, le prix du kilogramme de l’amende avait été fixé à 300 franc cfa, soit une baisse de 30 franc cfa par rapport à la précédente campagne. Ce prix n’est malheureusement pas respecté sur le marché. Suite à ce constat, le Ministre du Développement industriel, du Commerce et des Petites et moyennes entreprises, Serge Poda a appelé dans un communiqué en date du 27 mars dernier les acteurs à un respect scrupuleux du prix plancher du kilogramme d’anacarde. Il avait en conséquence annoncé des opérations spéciales de contrôles de la Brigade mobile de contrôle économique et de la répression des fraudes (BMCRF) en vue d’interpeller les auteurs de la non application de ce prix. Ce communiqué n’a cependant pas eu un impact sur le marché.

Ahmed Traoré

Sentinelle BF