Les beaux discours en faveur du développement agro-pastoral sont une chose ; la réalité des actions en faveur de ce développement en est une autre. Pour l’année 2024, le secteur rural devrait serrer la ceinture et se « débrouiller » avec 5% du budget national pour faire les miracles. Ainsi a en décidé l’Assemblée législative de transition (ALT) le 15 décembre dernier à Ouagadougou.
Contexte national oblige, l’attention, toute l’attention est accordée aux secteurs de la défense et de sécurité qui se taillent, et c’est de bonne guerre, la part du lion dans le budget de l’Etat exercice 2024. A l’issue du vote à l’unanimité du budget de l’Etat exercice 2024, intervenu le 15 décembre dernier, les membres du l’Assemblée législative de transition (ALT) ont décidé d’accorder un budget à minima pour le secteur du développement rural composé de l’agriculture, l’élevage, de l’environnement, de l’eau et de l’assainissement.
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Au titre de l’année 2024, le budget alloué aux secteurs du développement rural s’élève à 5% du budget national. Cela représente exactement un montant de 137,7 milliards de F CFA pour les deux ministères principaux que sont le Ministère de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques, dirigé par le Commandant Ismaël Sombié et le Ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, dirigé par Roger Baro. Ce budget était pourtant à 5,5% du budget de l’Etat exercice 2023. Ces niveaux sont très en deçà des 10% du budget de l’Etat comme recommandé par la déclaration de Maputo.
Les secteurs ruraux bien que stratégiques dans ce contexte devront donc faire avec des moyens financiers bien mitigés. L’année 2024 est pourtant partie pour être une année de défi pour le gouvernement burkinabè qui a lancé un plan opérationnel dénommé Offensive agro-pastorale et halieutique 2023-2025 avec l’objectif de conquérir la souveraineté alimentaire. Un budget de près de 600 milliards est nécessaire pour la mise en œuvre de ce plan. Le budget reste colossal à côté de tout le budget alloué au secteur rural pour l’année 2024.
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C’est le 15 décembre dernier que les membres de l’Assemblée législative de transition (ALT) ont procédé à l’adoption du budget de l’Etat exercice 2024. Une plénière au cours de laquelle l’ensemble des parlementaires ont donné leur voix pour l’adoption de ce budget qui se chiffre à à 3 019,1 milliards FCFA en recettes et à 3.694,6 milliards FCFA en dépenses. Il se dégage un gap de 675,5 milliards de franc cfa qui devrait être comblé par les différents appuis budgétaires de partenaires et des fonds qui seront levés. Le Ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Aboubacar Nacanbo a pour sa part fait savoir que l’unanimité acquise dans le vote de cette loi de finance rassure quant à sa qualité et à sa capacité à atteindre des objectifs stratégiques de bien-être de l’ensemble des burkinabè, souhaité par les premières autorités du pays.
Daniel Kaboré (Collaborateur)
Sentinelle BF
