Burkina Faso : La drogue, l’autre facteur aggravant de l’insécurité

Ph.MATDS

Le Burkina Faso a célébré ce lundi 26 juin 2023 à Ouagadougou la trente-sixième (36ème) Journée internationale contre l’abus et le trafic illicite de drogues sous le thème «Défis de la lutte contre la drogue dans un contexte de crise sécuritaire et humanitaire ». C’est  le ministre délégué en charge de la Sécurité, le Commissaire de police Mahamadou Sana qui a lancé les activités marquant cette activité. Et à l’occasion, plus de trente (30) tonnes de drogues saisies par les différents services en charge de la répression ont été incinérées.

Le 26 juin de chaque année est consacré à la célébration de la Journée internationale contre l’abus et le trafic illicite de drogues. Au Burkina Faso, l’évènement, qui dont la célébration est coordonnée par le Comité national de lutte contre la drogue (CNLD), se tient dans un contexte marqué par les  crises à la fois sécuritaire et humanitaire. Cette Journée offre ainsi l’opportunité aux autorités du pays de réaffirmer leur engagement et leur détermination à lutter contre le fléau de l’abus et du trafic de la drogue qui contribue à alimenter les foyers de grand banditisme, voire de terrorisme.

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« Cette journée internationale représente une occasion d’informer l’opinion sur des questions d’intérêts majeurs en lien avec les réalités internes des États, telle que la question sécuritaire qui est une préoccupation dans notre pays.», a affirmé Mahamadou Sana, Ministre délégué en charge de la sécurité.  En choisissant de mener les réflexions autour du  thème « Défis liés à la lutte contre la drogue dans un contexte de crise sécuritaire et humanitaire. », c’est parce que dans le contexte du Burkina Faso, la lutte contre ce fléau revêt d’un intérêt singulier. 

Rappelant l’explosif cocktail que constitue la drogue à côté du phénomène du terrorisme, Mahamadou Sana a souligné que le trafic illicite de drogues contribue au financement des « activités terroristes et leur usage exacerbe la violence. »

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Le Secrétaire permanent du Conseil national de lutte contre la drogue (SP/CNLD, le Contrôleur général de police, Emmanuel Kaboré, a indiqué que grâce à des actions des différents acteurs de la lutte contre la drogue, des résultats encourageants  dans les quatre domaines de la lutte que sont la prévention, la répression, le traitement et la réinsertion sociale ont été enregistrés. Il note qu’en en 2022 dans le domaine de la prévention, 25 000 personnes ont été touchées lors des campagnes de sensibilisation. A cela s’ajoutent des actions de sensibilisation menées à travers d’autres canaux tels que les médias, les panneaux publicitaires, les réseaux sociaux qui ont touché plusieurs milliers de personnes.

Il ressort également dans le domaine de la répression, environ de 241 tonnes de drogues ont été saisies par les services opérationnels. 279 personnes ont été interpellées et déférées devant le parquet. En termes de prise en charge, 3 060 personnes ont été prises en charge par les services de santé publique et le Centre d’éducation et de formation professionnelle de Ouagadougou. Dans le domaine de la réinsertion sociale, 782 personnes ont été prises en charge par des structures habilitées. On note également que dans le cadre de ses missions de coordination, le SP/CNLD a organisé des activités de renforcement de capacités au profit de 89 acteurs de la prévention et de la répression.

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Malgré les efforts menés par les acteurs de la lutte contre le fléau, le phénomène semble avoir la peau dure. C’est pourquoi, le ministre délégué en charge de la sécurité Mahamadou Sana a invité les Burkinabè à faire de la lutte contre l’abus et le trafic illicite de drogues, un combat perpétuel afin de préserver le pays des effets «dévastateurs» de la drogue

À l’occasion de cette commémoration, 33,263 tonnes de drogues saisies par les différents services en charge de la répression ont été incinérées. Il s’agit entre autres  du cannabis, de l’alcool frelaté, de l’héroïne, de la chicha et d’autres produits prohibés.

Constant Garané

Sentinelle BF