Le clap de fin du projet MODHEM+ a été donné ce jeudi 21 décembre 2023 à Ouagadougou. C’était au cours d’un atelier de clôture et de capitalisation qui a permis aux acteurs de faire le bilan de quatre (4) ans de mise en œuvre du projet et dégager les perspectives. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Secrétaire général du Ministère de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques (MARAH), représenté par son chargé d’Etude Jean Haro.
Travailler à mettre le numérique au service de la résilience et de l’épanouissement des agro-pasteurs et des secteurs du pastoralisme et de l’agriculture au Burkina Faso. C’est nourri de cette ambition que l’Organisation Neerlandaise pour le Développement (SNV), en consortium avec Orange Burkina Faso, Hoefsloot Spatial Solutions (HSS), et sur financement de l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas au Burkina Faso, a développé et mis en œuvre le projet d’amélioration de la mobilité du bétail et des revenus des agropasteurs par l’utilisation de la téléphonie mobile et de l’imagerie satellitaire (MODHEM+).
Pour atteindre les objectifs de résilience, d’amélioration des revenus et de performance du secteur agro-pastoral burkinabè, SNV et ses partenaires ont développé et mis à la disposition des différents acteurs le service GARBAL. Il se veut être « un service informationnel d’aide à la décision à travers la téléphonie mobile. » Il offre aux agro-pasteurs des informations fiables issues de données géo satellitaires et des informations tirées du terrain afin de leur permettre d’être encore efficaces et efficients dans leur activité. Les innovations apportées à l’outil GARBAL ont permis le développement d’un autre produit dénommé « GARBAL Yaar » qui est un marché virtuel, une « market place » où s’achètent et se vendent des produits agro-pastoraux burkinabè grâce à la téléphonie. Le projet conduit depuis 2020, est arrivé à échéance en décembre 2023 avec des résultats majeurs atteints.
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Selon le coordonnateur du projet, Honoré Zidouemba, ce sont plus de 1 500 000 agropasteurs qui utilisent de manière régulière GARBAL, autant de million de personnes issues de la communauté agro-pastorale ont été initiées à l’utilisation de l’outil. Il a pu contribuer au « renforcement de la résilience de plus de 250 000 ménages et utilisateurs réguliers. » L’innovation de la « market place » Garbal yaar a en outre permis aux producteurs agro-pastoraux de faciliter l’écoulement de leur produit et l’achat d’intrants différents.
L’intérêt et l’impact de l’outil GARBAL sur le secteur agro-pastoral a été reconnu et salué par les acteurs de ce secteur à travers des témoignages divers. Utilisatrice régulière du service GARBAL, qu’elle a découvert en 2021, Aminata Diallo/Boly a dit tout l’impact que le service a eu sur le développement des activités agropastorales au Burkina Faso. « Garbal a beaucoup soulagé les agro-pasteurs dans ce contexte oû il fallait être résilient. Les producteurs qui voulaient vendre leurs produits agricoles ou d’élevage ont beaucoup eu du succès à travers Garbal yaar de MODHEM+. » a t-elle révélé. Pasteur dans la région des Cascades, Amadou Tall a fait savoir que les informations qu’il recevait à travers Garbal ont permis d’assurer une mobilité plus sûre de son bétail dans un contexte d’insécurité.
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Directrice pays de l’Organisation Neerlandaise pour le Développement (SNV), Marjon Tuinsma a dit toute sa satisfaction vis-à-vis des résultats atteints dans la mise en œuvre du projet MODHEM+. Elle a rappelé que la SNV est une organisation résolument engagée dans l’amélioration des conditions de vie des différentes communautés ; en conséquence elle ne fera l’économie d’aucun effort pour atteindre cet objectif. Elle a en outre indiqué que même si le projet MODHEM+ prend fin, les services Garbal et Garbal Yaar resteront disponibles pour servir les intérêts des agro-pasteurs et soutenir le développement du secteur. Elle a invité les acteurs à faire de cette plateforme un allié pour l’atteinte des objectifs de résilience, d’accroissement de revenus et de développement du secteur agropastoral. Marjon Tuisma n’a pas manqué de dire sa reconnaissance à l’Ambassade du Royaume des Pays Bas au Burkina Faso pour la confiance placée au consortium pour le financement du projet MODHEM+.
Le projet MODHEM a permis « de jeter les bases véritables d’une résilience des acteurs du secteur agropastoral. » c’est ce qu’a indiqué le directeur général de Orange Burkina, Mamadou Coulibaly, représenté. Il a fait savoir que Garbal dispose d’un centre d’appel disponible tous les jours et en plusieurs langues, ce qui témoigne de la volonté du projet d’être à proximité des producteurs pour les accompagner de façon diligente au renforcement de leur résilience. Il a dit toute sa satisfaction d’avoir contribué à l’atteinte des résultats majeurs pour un secteur agro-pastoral plus sûr.
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Pour sa part, Esther Loeffen, Ambassadrice du royaume des Pays Bas au Burkina Faso, s’est réjouie des résultats atteints et de l’engouement des producteurs autour de l’outil Garbal et Garbal Yaar. Elle a fait savoir qu’au regard du poids et de l’importance du secteur agricole et pastoral dans la construction du développement durable, il est nécessaire que des projets innovants et impactants puissent être développés au profit des acteurs. Et cela est d’autant plus nécessaire dans un contexte de crise sanitaire de la Covid-19, de crise sécuritaire et de dérèglement climatique. Esther Loeffen a félicité le consortium pour la conduite du projet MODHEM+ et rappelé que les services Garbal et Garbal Yaar se poursuivent toujours en dépit de la fin du projet.
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« La transformation numérique se présente comme une panacée pour vaincre » l’essentiel des maux qui minent le développement du secteur agropastoral burkinabè, selon le Secrétaire général du Ministère en charge de l’Agriculture, représenté par le Chargé d’Etude Jean Haro. C’est en cela qu’il salue la mise en œuvre du projet MODHEM+ qui a su offrir une solution numérique pour résoudre de façon structurelle les problèmes du secteur agropastoral. « Le service Garbal développé par le projet MODHEM+ a acquis au fil du temps, une valeur sociétale et économique non des moindres. » a admis le Secrétaire général qui a particulièrement salué la prise en compte des différentes langues locales dans la diffusion des informations de Garbal. Il a également expliqué que dans le contexte d’insécurité, « Garbal est apparu comme une alternative pour suppléer les agents techniques sur le terrain qui du reste n’était pas en nombre suffisant pour couvrir efficacement l’étendue du territoire national. » Il a dit la disposition du ministère a travaillé avec les différents partenaires pour une poursuite du service de Garbal et de Garbal Yaar avec pour but de le « rendre indépendant et pérenne au profit des populations. »
Le centre d’appel du service GARBAL est accessible au « 777 ».
Ahmed Traoré
Sentinelle BF
