L’ESTP tient depuis ce lundi 26 août 2019 à Ouagadougou, un séminaire de formation en transformation de céréales. Cette formation qui allie théorie et pratique s’étalera sur une période d’une semaine au cours de laquelle plus d’une dizaine de modules seront dispensés aux apprenants par des spécialistes de l’agroalimentaire. Prennent par à cette formation, des jeunes, des professionnels et des chefs d’entreprises.
Le secteur de l’agroalimentaire attire beaucoup de jeunes Burkinabè qui veulent se lancer dans l’entreprenariat. Toutefois la question de la compétence et de la qualification dans ce domaine demeure un obstacle à la mise en place ou à la survie de leurs entreprises. C’est pour cela que l’ESTP a initié une formation à l’endroit des jeunes et chefs d’entreprises évoluant dans ce secteur.
Abidina Traoré chargé de la communication de ESTP et formateur a expliqué que l’idée de cette formation est de rapprocher l’Institut des jeunes qui souhaitent acquérir des compétences dans le domaine de la transformation. Il a précisé que la présente activité vise à « offrir une opportunité de formation aux professionnels et jeunes, à travers une formation de courte durée et à coût raisonnable afin de leur permettre de créer ou de renforcer leurs entreprises agro alimentaires ».
Au cours de cette formation, il sera développé le concept de l’entreprenariat appliqué à l’agroalimentaire. Ainsi des modules tels que la création et gestion d’entreprise, l’approvisionnement de la matière première, la transformation, le conditionnement, la distribution, l’emballage et l’étiquetage, etc. seront abordés durant la formation. Les apprenants seront ensuite soumis à une phase pratique consacrée à la transformation du maïs en jus et en biscuit.
De l’avis du Docteur Brahima Dyawara, formateur, spécialiste en science de l’aliment et fondateur de l’ESTP, les maillons les plus essentiels en agroalimentaire qui consistent à assurer la sécurité sanitaire ne sont souvent pas respectés par les entreprises. C’est pourquoi, « en tant que spécialiste en agroalimentaire, on s’est dit qu’il était extrêmement important de mettre en place des programmes de formation pour ces entreprises ». Selon ses explications, la qualité sanitaire, hygiénique et les bonnes pratiques doivent être de rigueur dans le processus des produits alimentaires. Il a donc invité les entreprises qui rencontrent des difficultés techniques dans le domaine agroalimentaire « à venir nous voir car il s’agit d’une question de santé publique ». Il a conclu qu’un suivi auprès des personnes formées est prévu après la formation.
Madame Dayamba Awa Lydia, l’une des participantes à la formation a fait savoir que « l’agroalimentaire est une passion et suivre une telle formation me permet de renforcer ma passion. J’avais le besoin de savoir comment la transformation des céréales se font tout d’abord pour mes besoins et ensuite pour créer mon business. Je pense que les modules à nous enseigner devront nous permettre de transformer dans les meilleurs conditions nos produits afin de disposer de produits sains et propres à la consommation »
Après Ouagadougou, la formation se déroulera également dans les autres villes du Burkina Faso.
Sentinelle BF