Humanitaire : Le nombre de Personnes déplacées internes (PDI) encore en hausse

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Le Burkina Faso compte 1.999.127 Personnes déplacées internes (PDI) à la date du 28 février 2023, selon les dernières données officielles du Secrétariat permanent du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (SP-CONASUR). Et selon ces mêmes données, 58,42% des Personnes déplacées internes sont des enfants.

Alors qu’il était de 1.938.792 à la date du 31 janvier 2023, le nombre de Personnes déplacées internes (PDI) du Burkina Faso est passé à 1.999.127 à la date du 28 février 2023, selon les données officielles du SP-CONASUR. Ainsi, en janvier et février 2023, le nombre de PDI a bondi de 60.335 personnes sur toute l’étendue du territoire national.

Selon les données communiquées par le SP-CONASUR, 58,42% des PDI du Burkina Faso sont constituées d’enfants, tandis que 23,97% sont constituées de femmes. 17,61% des PDI sont par ailleurs constituées d’hommes. Le top 3 des communes d’accueil des PDI à la date du 28 février 2023 reste inchangé par rapport aux données à la date du 31 janvier. Ainsi, Djibo, chef-lieu de la province du Soum dans le Sahel burkinabè enregistre le plus grand nom de Personnes déplacées internes avec 13,50%. Loin derrière Djibo, la commune de Ouahigouya accueil 7,34% des PDI et la commune de Kaya arrive en troisième position avec l’accueil de 6,06% de l’effectif total des PDI du Burkina Faso. Fada et Barsalogho se placent respectivement à la quatrième (4ème ) et cinquième (5ème ) places en accueillant  5,99% et 4,49% des PDI.

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Conséquence de la crise sécuritaire, la crise humanitaire que traverse le Burkina Faso est d’une ampleur assez inquiétante. Le gouvernement burkinabè a lancé des opérations spéciales pour atténuer les effets pervers de cette crise humanitaires et permettre aux Personnes déplacées internes de vivre plus dignement en attendant un retour dans leur localité d’origine. Aux côtés des actions des autorités du pays, plusieurs Organisations non gouvernementales actives dans le secteur humanitaire mettent les bouchées doubles pour subvenir aux besoins humanitaires des populations. Et ces missions se déroulent souvent au péril de la vie de certains acteurs de l’humanitaire. Deux agents de l’ONG Médecins Sans frontières ont été tués, par des éléments d’un groupe armé terroriste, en février dernier sur l’axe Dédougou-Tougan alors qu’ils étaient en mission humanitaire dans la zone.

Les Forces défense et de sécurité (FDS) et les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) poursuivent en outre leur action de reconquête du territoire national. Des offensives aéroterrestres sont lancées dans plusieurs régions du pays avec à la clé la reprise de certaines emprises terroristes.

Constant Garané

Sentinelle BF