Plusieurs mesures, jugées urgentes, ont été prises par les autorités de la Transition pour juguler la crise sécuritaire e cours au Burkina Faso. Les mesures prises lors du conseil des ministres du mercredi 28 avril 2022 visent, selon le porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo, « à créer un environnement favorable permettant aux populations d’avoir accès aux services sociaux de base, et aux services administratifs de l’Etat de jouer leurs rôles régaliens. »
Au total, ce sont six (6) mesures urgentes qui ont été prises par le gouvernement burkinabè ce mercredi 28 avril 2022 à Ouagadougou. La première porte sur la suspension temporaire et la réorganisation des activités d’orpaillage. Les sites d’orpaillage sont profondément inorganisés et sans aucun suivi rapproché de la part de l’Etat central. L’économie de contrebande s’y développe et nourri des activités subversives. Les groupes armés terroristes exploitent à volonté cette faille en opérant des recrutements de combattants et en exploitant les ressources tirées des activités de l’orpaillage pour alimenter leur réseau de crime transfrontalier.
La deuxième mesure prise par le gouvernement pour contrarier les groupes armés terroristes, c’est l’interdiction de l’importation de certains produits spécifiques utilisés par les groupes armés terroristes pour mener les attaques. Rien à filtrer sur ces « produits spécifiques », mais le porte-parole du gouvernement indique que qu’une liste sera établie, publiée et les différentes autorités se chargeront de l’application effective de la mesure d’interdiction d’importation.
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Autre mesure prise, le renforcement des mesures de lutte contre la fraude. Cette disposition devra permettre de mieux contrôler les réseaux de ravitaillement des groupes armés terroristes en moyens divers. Cette disposition pourrait passer par la relecture de certains textes douaniers en vigueur au Burkina Faso. Cela passe donc par un rôle important à jouer par l’administration douanière.
La quatrième mesure porte sur l’interdiction de transport du carburant dans les fûts dans certaines zones fortement sous pression terroristes. Il s’agit là d’une importante disposition qui va aider à assécher les sources de ravitaillement des groupes armés terroristes en carburant notamment.
Il est désormais interdit d’utiliser les engrais chimiques dans les zones à fort défis sécuritaires. C’est une autre décision prise par le gouvernement burkinabè. Très prisés par les groupes armés terroristes, les engrais chimiques de synthèse entrent dans la fabrication des redoutables engins explosifs. Ils sont ainsi détournés de leur premier objectif, qui est d’aider à accroitre la production agricole, pour servir la sale besogne des éléments armés. L’effectivité de cette mesure pourrait donc contrarier les terroristes dans leur élan.
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Dernière mesure prise, la réorganisation de la vente des animaux. Autre cible privilégiée par les groupes armés terroristes, les animaux. Le bétail est le plus souvent volé par les terroristes qui les utilisent pour la consommation et surtout la vente afin de se constituer un trésor de guerre encore plus important.
Les six (6) décisions prises sont prises au moment où les attaques terroristes ne faiblissent pas. Les civils et les forces militaires et paramilitaires sont pris pour cibles par les groupes armés terroristes.
Ahmed Traoré
Sentinelle BF
