Niger ; La CEDEAO reconnait le putsch et suspend le Niger

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) reconnait le coup d’Etat au Niger. Elle l’a indiqué ce jeudi 14 décembre dans une note que nous avons consulté. Une reconnaissance officielle qui conduit à la suspension du Niger de toutes les instances de l’organisation sous régionale.

Dans sa note, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) explique que c’est à l’issue de la 64ème session de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement du 10 décembre dernier que l’instance a décidé de reconnaitre officiellement le coup d’Etat survenu au Niger le 26 juillet dernier. Elle dit admettre que le président Mohamed Bazoum et son gouvernement ont été renversés « par un coup d’Etat militaire ». En conséquence de cette reconnaissance, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a décidé de la suspension du Niger de « l’ensemble des organes de décision de la CEDEAO jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel dans le pays.

                                   Suivez Sentinelle BF sur X ( Ex Twitter)

Des bruits de bottes ont été entendus dans la capitale nigérienne dans la matinée du 26 juillet dernier. Un mouvement anormal d’hommes lourdement armés a aussi été remarqué aux alentours de la présidence nigérienne ce jour. Peu après, les informations font état de l’arrestation du président Mohamed Bazoum par des éléments de sa garde républicaine. Dans la soirée, un groupe de militaire annonce la fin du régime Bazoum et proclame le Général Abdramane Tiani comme chef d’Etat. Le putsch est effectif, mais pas consommé car cela suscite un levier de bouclier de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), mais aussi de la France. Ces derniers exigent la libération du président Bazoum et son rétablissement dans ses fonctions constitutionnelles. Les putschistes de Niamey font la sourde oreille et déploient leur programme d’urgence pour prendre en mains les différents leviers du pouvoir.

Depuis l’annonce de l’arrestation du président Bazoum, la CEDEAO n’a jamais accepté cela comme un putsch et a toujours réitéré son appel à la libération du président Bazoum et à sa réinstallation au pouvoir. La décision prise depuis le 10 décembre dernier par la CEDEAO vient changer tout.

Lire aussi; G5 Sahel : Le Burkina Faso et le Niger s’en lavent les mains

Sentinelle BF