Niger ; La France s’oppose à l’expulsion de son ambassadeur

Paris n’entend pas se plier aux ordres des putschistes nigériens qui ont déclaré le diplomate Sylvain Itté, personna non grata et exigé son départ du pays sous 48h. L’annonce du Quai D’Orsay a été faite immédiatement après l’annonce de la note du Ministère nigérien des Affaires étrangères sur le départ de Sylvain Itté dans la soirée du 25 août.

Non. La France ne va se plier aux injonctions des autorités issues du putsch du 26 juillet 2023 au Niger qui a mis un terme au pouvoir du président Bazoum. Les tombeurs du président Bazoum ont demandé à la France de faire partir son Ambassadeur, Sylvain Itté du territoire nigérien en raison de son refus de répondre à une convocation des autorités nigériennes, mais aussi des agissements du gouvernement français qui seraient contraires aux intérêts du Niger. Sylvain Itté, déclaré personna non grata avait 48h pour quitter le territoire.

Dans une note rendue publique peu après celle du Niger, Paris a fait savoir qu’elle n’entend pas donner suite aux ordres des putschistes. Elle dit ne pas reconnaitre la légitimité des autorités issues des évènements de fin juillet dernier et par conséquent les décisions venant d’elles sont « nulles et non avenues. » Sylvain Itté devrait donc rester en placer au-delà des 48 heures qui lui ont été données.

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Le 26 juillet dernier, des bruits de bottes se sont fait encore entendre dans la zone CEDEAO. Après le Mali, la Guinée et le Burkina Faso, un quatrième (4ème) pays de cette zone est tombé entre les mains de militaire putschiste ; et c’est le Niger. Des éléments de la Garde Républicaine retiennent le président Bazoum et annonce plus tard dans la soirée la fin de ce régime sur fond de dégradation de la situation sécuritaire et de morosité économique. Le Général Abdoulrhamane Tiani a été désigné chef de la transition alors. Cela a suscité le courroux des chefs d’Etat de la CEDEAO qui ont demandé la libération du président Bazoum et un retour à l’ordre constitutionnel normal au risque de voir les militaires de la CEDEAO intervenir dans le pays. Une option militaire qui ne fait pas l’unanimité. L’Algérie a rejeté cette décision et a interdit le survol de son espace aérien en cas d’attaque contre le Niger. Et comme l’Algérie, l’Union africaine prend ses distances vis-à-vis de cette décision d’intervenir.

Sentinelle BF