Pastoralisme : Zoom sur le bali-bali, le « mouton du sahel »

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Adulé et couronné par les acteurs du secteur pastoral ouest-africain, le Bali-bali est une race ovine élevé essentiellement pour la qualité de sa chair. Encore appelé « Mouton du sahel », le bali-bali est une race rustique qui joue un rôle socio-culturel important dans les Etats à l’Ouest de l’Afrique. Zoom sur une race ovine singulière à tout point de vue.

Dans les pays comme le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Sénégal, le Bali-bali est la race ovine la plus répandue. L’histoire révèle d’ailleurs qu’il est originaire de cette partie de l’Afrique. Il est encore appelé « mouton du sahel » ou « mouton fulani. » en raison de ses origines sahéliennes.

Cette race de mouton prisée par les populations Ouest-africain se reconnait par son pelage généralement blanc et un front plus large et plus plat que les autres espèces ovines. Autre caractéristique essentielle du Bali-Bali, c’est la longueur de ses oreilles. Il est en effet doté d’oreilles pouvant atteindre une longueur de dix-huit (18) cm et une largeur de 8,5 cm. Son poids varie en trente (30) et cinquante (50) kg.

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Les qualités de la race bali-bali sont énormes. Elle joue d’abord un rôle socio-culturel important surtout lors de la fête de la Tabaski. Lors de la « fête du mouton », nombre de fidèle musulman pose leur choix sur cette race de mouton afin d’honorer le sacrifice de l’Aid. Certaines données non officielles font état de ce qu’au moins cinq cent mille (500 000) mouton bali-bali sont sacrifiés chaque année au Sénégal lors de la fête de la Tabaski. Ce chiffre serait quasi-similaire au Niger et au Mali.

Le bali-bali est aussi reconnu pour être une race très rustique, résistante et puissante. Il s’adapte aux conditions climatiques extrêmes  et se développe formidablement bien. C’est l’une des raisons qui font que cette race est très prisée par les acteurs du monde de la recherche. Ils utilisent le bali-bali pour améliorer la génétique de certaines races pour les rendre plus performantes. Cette pratique est vulgarisée et courante dans des Etats comme le Burkina Faso, le Mali, le Sénégal et le Niger où 35% du cheptel ovin est constitué de moutons de race bali-bali.

Constant Garané

Sentinelle BF

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