Café des entrepreneurs – JCI : L’agriculture hors sol au cœur des échanges


La Jeune chambre internationale (JCI) Ouaga Etoile a organisé ce samedi 18 septembre 2021 à Ouagadougou son traditionnel Café de l’entrepreneur. Au centre de ce cadre d’échange, la question de l’Agriculture hors sol et de ses opportunités pour les jeunes et les femmes au Burkina Faso. Les participants, une cinquantaine, ont eu droit à quatre communications présentées par des doctes en leur matière.

La question de l’agriculture hors sol suscite de plus en plus l’intérêt chez les jeunes et les femmes au Burkina Faso. Il n’existe pour le moment pas de statistique fiable attestant du nombre de plus en plus croissant des acteurs de l’agriculture hors sol, mais plusieurs sources de premier degré s’accordent sur le fait que nombre de jeunes s’adonnent de plus en plus à l’agriculture hors en raison de ses avantages.

La grande participation des jeunes à ce Café des entrepreneurs qui s’est tenu autour de la question de l’agriculture hors sol corroborent sans doute cette réalité. Et ces participants, déjà engagés dans l’agriculture hors sol ou en quête de formation qui leur permettra de s’engager dans cette agriculture, ont bénéficié d’une première communication sur les techniques de productions en hors sol faite par l’amazone burkinabè de l’agriculture hors, Adiaratou Sanogo.

Dans sa communication, l’amazone Adiaratou Sanogo est revenue sur la définition de l’agriculture hors sol et ses principes. Elle a indiqué que l’agriculture hors sol est une culture qui se fait sans contact direct entre la plante et le sol. Elle a la particularité d’utiliser moins d’eau, moins d’engrais et avec l’avantage d’être plus productive si les itinéraires techniques sont rigoureusement respectés. Elle a fait savoir aux participants que la pépinière est base d’une bonne production en hors sol, pour cela elle les a invités à accorder une grande attention à cette étape de la culture. Pour Adiaratou Sanogo, la culture hors sol est à l’avantage d’être pratiquée durant toute l’année indépendamment de la qualité de la saison hivernale. Ainsi, elle permet aux acteurs qui font la production de légume en hors de bénéficier de l’embellie du marché des légumes durant la période de soudure. Adiaratou Sanogo a par ailleurs invité les participants à miser dans leur formation afin d’être mieux armés pour faire face aux exigences de l’agriculture hors sol.

A l’issue de sa communication, les participants ont entendu la communication du Conseiller d’affaire, certifié par la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina, Abdoul Tiendrebeogo. Il a entretenu les participants sur les techniques de calcul de coût et l’évaluation de la rentabilité pour une entreprise qui évolue dans l’agriculture hors sol. L’Expert est revenu sur la nature des coûts directs et des coûts indirects et a invité les considérer avec soin ces deux indicateurs afin de pouvoir définir le prix de vente de leur produit.
Stratégie de recherche de financement et marketing


Deux autres communications ont suivi celle de l’Expert en accompagnement de la petite entreprise, Abdoul Tiendrebeogo. Il s’agit des communications sur la recherche de financement et celle sur l’élaboration de la stratégie marketing. La première a été faite par le manager général de Bonkaye Corporating, Abdoul Karim Sawadogo. Il a expliqué qu’il est important de s’orienter vers les structures indiquée et adaptée pour la recherche de financement. Pour lui, le système bancaire est fait de sorte que seuls les entrepreneurs ayant une certaine assise financière puisse bénéficier des accompagnements. Il appartient donc aux jeunes entrepreneurs d’explorer d’autres pistes de financements moins exigeantes que les Banques et les Institutions de microfinances. Karim Sawadogo estime pour cela que les différents fonds de l’Etat peuvent constituer une alternative pour les jeunes.


Billy Eduard Tieno, responsable Marketting d’une chaîne de télévision privée, a pour sa part échangé avec les participants sur la question du marketing et de la communication des produits locaux. Il a fait observer que les acteurs du secteur agro-sylvo-pastoral communiquent peu ou mal autour de leur produit. L’élaboration d’une stratégie de communication et de marketing reste pourtant importante pour réussir à faire grimper son chiffre d’affaire. Et pour y arriver, il est utile de définir d’abord sa cible, connaitre son client et lui proposer des produits dont il a besoin. Selon le communicateur, il y a deux dimensions du marketing qu’il faut considérer : la dimension stratégique qui implique réflexion, étude de terrain et de marché etc., et la dimension opérationnelle qui est la phase de mise en œuvre de la stratégie.
Les échanges à bâtons rompus avec les participants leur ont permis de lever certaines zones d’ombre afin d’être mieux outillés à marcher sur les routes sinueuses de l’entreprenariat en général, et l’entreprenariat agricole en particulier.


A. Traoré
Sentinelle BF