PAPEA : Les producteurs de tomates et de fraises parlent affaires avec des Institutions de microfinances

Ph.Sentinelle BF

Les acteurs membres des clusters tomate de Saaba et fraise de la zone péri-urbaine de Ouagadougou, mis en place dans le cadre du Programme d’appui à la promotion de l’entreprenariat agricole (PAPEA) ont eu un dialogue d’affaire avec les Institutions de microfinances (IMF) respectivement le lundi 3 octobre 2022 et le mardi 4 octobre 2022 dans lesdites communes. Ce cadre d’échanges entre IMF et les différents acteurs a permis à ces derniers de mieux comprendre l’univers des structures de financement et des leviers à considérer afin de bénéficier d’un accompagnement financier. L’atelier a été conduit par le CAEASA, cofacilitateur du PAPEA pour le développement d’un système de marché tomate dans la zone péri-urbaine de Ouagadougou. Ces dialogues font suite au dialogue d’affaires entre les IMFS et les producteurs de tomates de Loumbila tenu le 28 septembre dernier.

L’accès au financement reste une difficulté pour les acteurs du monde agricole de façon générale. Cette difficulté est encore plus prononcée pour les producteurs de tomate et de fraise qui sont des produits hautement périssables. Face à cette réalité, des acteurs des filières fraise et tomate ont exprimé au PAPEA, le vœu d’avoir des échanges avec des Institutions de microfinances afin de pouvoir mieux connaitre les services des institutions de microfinances et bénéficier d’un accompagnement financier.

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Cluster fraise. C’est ce lundi 4 octobre 2022 que les acteurs membres du cluster fraise de la zone péri-urbaine de Ouagadougou ont eu leur rencontre avec les différentes Institutions microfinances. Tous les maillons de cette chaîne de valeur en puissance ont marqué de leur présence pour saisir des opportunités de financement que leur offrent les institutions de microfinances. Et cette rencontre a été marquée par trois grands moments. Il s’agit de la présentation des différents produits et services financiers, des échanges à bâtons rompus entre IMFs-Acteurs du cluster fraise et des rencontres B2B.

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Au moins quatre structures de microfinance avec des produits, des services variés et des avantages spécifiques ont présenté leurs offres aux producteurs de fraise. Des facilités d’octroi de crédit, aux conditions adaptées d’échelonnage de remboursement du crédit en passant par des taux d’intérêt attractifs les différents membres du cluster fraise de la zone péri-urbaine de Ouagadougou ont pu identifier l’institution de microfinance qui répond le mieux à leur besoin en matière de crédit.

Des rencontres B2B ont eu lieu également.

Les acteurs ont par la suite échangé avec les différentes délégations des institutions de microfinance afin d’avoir des précisions sur certains aspects de leur présentation et lever des zones d’ombre. Les questions ont essentiellement porté sur le crédit le fonds national pour la finance inclusive (FONAFI), les conditions à remplir pour bénéficier d’un crédit et les modalités de remboursement.

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A l’issue de ces échanges à bâton rompu, il s’est suivi des rencontres B2B. Des acteurs sont allés rencontrer les différentes équipes des Institutions de microfinance pour poser leur préoccupation spécifique, échanger autour de leur contrainte pour une issue favorable et surtout ouvrir des comptes séances tenantes dans les Institutions de microfinance pour enclencher le processus de la contraction d’un crédit.

Président de la Coopérative Namalgu-zanga des producteurs de fraise de Boulmiougou, Christophe Tapsoba a dit toute sa satisfaction quant à la tenue de cette rencontre d’échange entre les membres du cluster fraise et les Institutions de microfinances. « Cette rencontre va nous apporter beaucoup dans notre activité. Nous sommes actuellement à la période des semis et avoir de pareils échanges, en cette période, avec des institutions de microfinances est vraiment important parce que c’est maintenant que nous avons besoin de crédit pour injecter dans notre activité. » a-t-il précisé. Il poursuit en indiquant avoir appris à mieux connaitre l’univers des structures financement ce qui pourra le guider dans ses options de crédit.

Les IMFs ont présenté leurs produits financiers.

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Du côté des IMFs également c’est la satisfaction. Des différents produits financiers ont été présentés à de potentiels clients qui ne les connaissaient pas forcement. « C’est un cadre de concertation que je trouve vraiment intéressant. Nous avons eu face des porteurs de projet qui ont besoin d’accompagnement pour réussir. Et venir vers ces acteurs et leur présenter des produits financiers est véritablement à saluer. », selon Adama Koné du Service Marketing de la microfinance ACEP Burkina. Il a en outre révélé que ce cadre d’échange permet aussi aux différentes institutions de microfinance de mieux comprendre les contraintes et les attentes de leurs potentiels clients afin de pouvoir développer d’autres produits financiers innovants.

Amza Kaboré a précisé qu’il s’agissait de mettre les producteurs en relation avec les IMFs

Pour sa part, Amza Kaboré, chef de projet du CAEASA, cofacilitateur du PAPEA, a remercié l’ensemble des acteurs pour leur participation active à ce dialogue d’affaire. Il a rappelé que c’est suite à un besoin exprimé par les acteurs du cluster que s’est tenu ce dialogue d’affaire avec les IMFs. « L’objectif de l’atelier est de faciliter la mise en relation entre les acteurs des clusters et les institutions de financement afin de leur faciliter l’accès au crédit. » Il s’agit de permettre aux acteurs d’avoir « des solutions à leur besoin en termes de crédit surtout à cette période de l’année où certains préparent la campagne sèche. » Preuve de l’engouement des acteurs, Amza Kaboré a révélé que plusieurs comptes ont été ouverts au cours des rencontres B2B et au lendemain des ateliers. Il a rassuré que le PAPEA ne ménagera aucun effort pour aider les acteurs à lever les différentes contraintes qui minent leur secteur d’activité.

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A noter qu’un dialogue d’affaires entre les IMFs et les acteurs du cluster tomate de Loumbila s’est précédemment tenue dans ladite commune le 28 septembre 2022. Et à l’occasion, les acteurs n’ont pas marchandé leur participation. Ils sont sortis nombreux pour saluer la reprise des activités du PAPEA et la tenue de ces dialogues d’affaires. Les acteurs ont mieux compris l’univers des Institutions de microfinance et se sont engagés à entamer les démarches dans les meilleurs délais pour contracter le crédit pour réussir leur campagne de production.

Une vue partielle de l’atelier de Loumbila.

Ahmed Traoré

Sentinelle BF