Les agents des Eaux et forêts se doivent de jouer un rôle encore plus important dans la dynamique de reconquête du territoire national en cours. Et lors de la cérémonie de sortie de promotion de la soixante-troisième (63ème) promotion des élèves de l’Ecole nationale des Eaux et forêts (ENEF), ce samedi 4 novembre 2023 à Bobo-Dioulasso, le parrain de cette promotion « Engagement patriotique », Bassolma Bazié a rappelé les attentes des populations en matière de sécurisation des zones forestières, pivot des actions criminelles des bandes armées.
Le tableau est bien plus que sombre. Les différentes espaces forestiers du Burkina Faso sont investis par les bandes armées terroristes et en ont fait leur base, le point de départ de leurs actions les plus criminelles. Du coup, l’intérêt militaire pour ces zones est apparu et les faits l’attestent.
La forêt de Touba, près de la commune de Gourcy, chef-lieu de la province du Zondoma a été investis par plusieurs centaines de terroristes le 5 octobre dernier. Ils ont rejoints un autre groupe déjà présent en vue de perpétrer une attaque contre des populations civiles et militaires pour ensuite tenter d’imposer un blocus autour de cette ville carrefour. Les services de renseignement qui ont pu lever le lièvre a permis aux vecteurs aériens de détruire les terroristes et leurs logistiques. C’était au cours d’une opération aéroterrestre survenue le 7 octobre.
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Une autre forêt, celle de Sablogo dans le Centre-Est, a été investie par les bandes armées terroristes. Ils en ont fait une grande base d’où ils planifient les attaques les plus horribles contre les populations et les emprises militaires de la région. Des renseignements burkinabè ont permis de détecter des activités suspectes dans la région et ont procédé à des frappes au cours d’une opération le 6 octobre dernier.
La forêt de Kankammoré est l’une des forêts dont la dangerosité, en raison de l’activité criminelle des bandes terroristes, a atteint un niveau extraordinaire de réputation. Parler de la forêt de Kankammoré sans évoquer le terrorisme, à l’heure actuelle, est impossible. Les bandes armées ont fait de cette forêt une véritable base. Des hommes, de la logistique, des « hôpitaux » et des « otages » y sont. Et c’est de là que partent biens d’attaques. Le 28 septembre dernier, ce sont des centaines de terroristes qui ont été pulvérisées par les vecteurs aériens burkinabè alors qu’ils se préparaient pour un assaut.
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Les quelques faits rappelés montrent bien que l’intérêt des groupes armés pour les forêts burkinabè est réel. Et les acteurs les plus appelés a joué un rôle pour désinfecter les forêts ce sont bien entendus les agents des Eaux et forêts. Les capacités des eaux et forêts doivent pour cela être renforcées au moyen de la formation d’abord.
Avec la sortie de la promotion « Engagement patriotique », il faut croire qu’il y a de l’espoir dans l’enclenchement de la dynamique de reconquête du territoire.
Kader Sanou (Correspondant à Bobo-Dioulasso)
Sentinelle BF
