Agriculture – Burkina Faso : 380 000 hectares de terres cultivables abandonnées en raison de l’insécurité

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Près de quatre cent mille hectares (400 000 ha) de terres cultivables ont été abandonnées par les producteurs en raison de l’insécurité qui sévit dans le pays. Fatoumata Bako/Traoré, Ministre délégué en charge du Budget, l’a rappelé ce mardi 19 septembre 2023 à Ouagadougou au cours de la session ordinaire du Comité national de pilotage des pôles de croissance.

L’insécurité a des impacts fâcheux sur le secteur agro-pastoral burkinabè. Au cours de la session ordinaire du Comité national de pilotage des pôles de croissance, le Ministre délégué en charge du Budget, Fatoumata Bako/Traoré a fait savoir que ce sont 380.000 hectares de terre cultivable qui ont été abandonnés par les producteurs agro-sylvo-pastoraux du fait de l’insécurité. De grandes régions productrices sont prises en tenaille par les groupes armés terroristes contraignants les producteurs à abandonner ces terres cultivables. Fatoumata Bako/Traoré a indiqué que ce sont 323 000 tonnes de production agro-pastorale qui sont ainsi perdus en raison cette situation.

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Face à cette situation, les pôles de croissance devront pouvoir être des solutions structurelles. C’est pourquoi les membres statutaires du Comité national de pilotage ont plaidé pour une meilleure sécurisation de ces agropoles et leur aménagement optimum.

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Le secteur agro-sylvo-pastoral burkinabè est éprouvé par la situation sécuritaire que traverse le pays depuis 2015. La crise humanitaire qu’a engendrée la crise sécuritaire a mis à nu la fragilité du secteur agro-pastoral burkinabè et rappelé avec force le caractère stratégique de ce secteur. Ainsi, pour contenir la crise humanitaire en mettant à l’abri les 2 millions de burkinabè dans le collimateur de l’insécurité alimentaire ; et d’assurer au Burkina Faso sa souveraineté alimentaire, le gouvernement burkinabè a lancé le plan « Offensive agro-pastorale et halieutique 2023-2025 ». Ce plan d’un coût de 592 milliards de franc cfa veut mettre l’accent sur huit (8) filières principales. Il s’agit du riz, du maïs, de la pomme de terre, du poisson, de la volaille, du bétail-viande, blé et mangue.

Constant Garané

Sentinelle BF